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lundi 14 avril 2014

français avancé : Les Figures de Style

Publié par Unknown à 10:33


Les Figures de Style

 
Qu’est-ce qu’une figure de style ?
Une figure de style (ou figure de rhétorique), c’est une manière de s’exprimer qui modifie le langage ordinaire pour le rendre plus expressif. Il en existe beaucoup qu’il faut savoir reconnaître pour le bac.

Comparaison
Parallèle entre le comparé et le comparant reliés par une marque grammaticale qui peut être :
un verbe : ressembler à, paraître,…
un adjectif : pareil, semblable,…
un adverbe : comme, ainsi que,…
une locution comparative : faire l’effet de, donner l’impression de,…
« Le sable rouge est comme une mer sans limite » (Leconte de Lisle)
comparé : le sable ; comparant : une mer ; outil de comparaison : comme

Métaphore
Plus condensée que la comparaison et se caractérise par la suppression possible de trois éléments de la comparaison :
la marque grammaticale : le comparé et le comparant se présentent sous forme d’un groupe nominal suivi d’une apposition
« Et tes mains feuilles de l’automne » (Apollinaire)
comparé : tes mains ; comparant : feuilles de l’autiomne deux termes confondus en une seule réalité
Métaphore in abstentia

du comparant : comparant absent est évoqué par un mot qui appartient au même champ lexical que lui
« Les étoiles volaient dans les branches des arbres » (Victor Hugo)
comparé : les étoiles ; comparant absent : les oiseaux évoqués par le verbe voler qui appartient à ce champ lexicale
du comparé : comparé absent est évoqué par des mots appartenant à son champ lexical ou par le contexte
«  Des pensées, des œillets, des ravenelles, quelques rosiers agonisaient au fond de ce puits sans air… » (Maupassant)
évocation de l’état pitoyable d’un jardin situé dans la banlieue parisienne
comparant : un puits ; comparé absent : un jardin évoqué par le champ lexical des fleurs
Quand une métaphore est développée à travers plusieurs expressions d’un texte, on parle de métaphore filée
«          Ainsi, toujours, poussés vers de nouveaux rivages,
            Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
            Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âges
                        Jeter l’ancre un seul jour ? » (Lamartine)
Métaphore filée de la vie humaine comparée à un voyage en mer à travers les termes rivages, emportés, océan et jeter l’ancre

Personnification
Attribution à une chose/animal les caractéristiques d’une personne humaine
«  Des pensées, des œillets, des ravenelles, quelques rosiers agonisaient au fond de ce puits sans air… » (Maupassant)
Les fleurs de ce jardin, qui sont privées d’air et de lumière, sont  comparées à un être humain en train de mourir.

Allégorie
Représentation d’une idée abstraite sous l’apparence d’un personnage et se matérialise par une majuscule
« Ô Mort, vieux capitaine, il est temps ! levons l’ancre… » (Baudelaire)

Métonymie
Remplacement d’un élément par un autre élément appartenant au même ensemble logique. Elle peut désigner :
la partie pour le tout, ou le tout pour la partie
Une voile l’horizon ; voile = navire
La France jouera contre l’Italie ; la France = les joueurs français ; l’Italie = les joueurs italiens
la matière pour l’objet
Croiser le fer ; fer = arme en fer
le contenant pour le contenu
Boire un verre ; verre = le contenu du verre
la cause pour l’effet, ou l’effet pour la cause
Attraper la mort ; mort = maladie mortelle

Symbole
Correspondance fondée sur une tradition culturelle, entre une réalité concrète et une réalité abstraite
l’agneau = symbole de la douceur
la couronne = symbole de la royauté
la balance = symbole de la justice

Anaphore (répétition)
Répétition d’un même mot ou une même expression dans des positions identiques, au début de plusieurs groupes de mots ou de plusieurs phrases successives
« Partout l’image idée, partout la pensée fleur, partout les fruits » (Victor Hugo)

Pléonasme (Redondance)
Répétition de termes théoriques superflus
« Un géant vraiment grand… »
« Je l’ai vu, dis-je, vu, de mes propres yeux, ce qu’on appelle vu. » (Molière)

Périphrase
Utilisation d’une expression ou d’un groupe de mots qui pourrait être résumé par un seul mot.
La capitale de la France = Paris
Le roi des dieux = Jupiter

Antithèse
Rapprochement de termes désignant des réalités opposées
« Il partait, moi j’arrivais… »
« Le navire était noir, mais la voile était blanche » (Victor Hugo)

Oxymore
Réunion à l’intérieur d’une même expression de deux mots de sens contraire.
« Une belle horreur »
« Cette obscure clarté… » (Corneille)

Chiasme
Réunion de quatres termes en inversant leur disposition, selon le schéma ABBA avec :
des termes identiques ou partiellement
« Il regarde longtemps, longtemps cherche sans savoir » (Vigny)
des termes différents
« Ces murs maudits par Dieu, par Satan profanés… » (Victor Hugo)


Enumération
Juxtaposition de série de mots sans aucun classement.
 « Un gros meuble à tiroirs encombré de bilans,
    De vers, de billets doux, de procès, de romances… » (Baudelaire)

Gradation
Juxtaposition de série de mots qui sont ordonnés d’une manière progressive
« Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue. » (Racine)

Hyperbole
Exagération dans le choix des mots
Je meurs de faim = J’ai très faim

Mise en relief (emphase)
Elément de l’énoncé souligné à l’aide d’un présentatif (c’est…qui…)
C’est Jean qui doit venir demain

Euphémisme
Substitue au terme propre une expression imaginée, afin de rendre la réalité (que l’on évoque) moins brutale
Il nous a quittés = Il est mort

Litote
Utilisation d’une expression (en général de forme négative) qui suggère beaucoup plus que ce qu’elle dit réellement
Ce n’est pas mauvais = C’est très bon
atténuation qui permet de faire comprendre le plus en disant le moins.
« Va, je ne te hais point » (Corneille)

Prétérition
Consiste à faire semblant de ne pas vouloir dire ce que l’on exprime cependant avec force
«          Je ne me défends pas, d’ailleurs. Mon œuvre me défendra. C’est une
            œuvre de vérité, le premier roman sur le peuple qui ne mente pas et qui
            ait l’odeur du peuple » (Zola)

Ironie
Expression contraire de ce que l’on veut réellement dire, en se moquant.
Elle peut porter sur un mot particulier (ironie par antiphrase)
C’est malin ! = C’est idiot
Elle peut porter sur l’ensemble d’un énoncé
Deux promeneurs pris sous une averse :
« Nous avons bien fait de ne pas nous encombrer d’un parapluie »
Ceux qui parlent ainsi se moquent d’eux-même, de leur imprévoyance.
dans un récit ou une argumentation, la remarque ironique fait souvent écho à une opinion étrangère que le narrateur formule, mais à laquelle il n’adhère pas

Asyndète
Suppression des mots de liaison
« Il suffit, j'ai parlé, tout a changé de face. » (Racine)

Ellipse
Suppression syntaxique de termes qui cependant peuvent se déduire grammaticalement
« Il y a une tempête qui souffle à l'intérieur des eaux du fleuve. Du vent qui se débat. » (Duras)
Ellipse de "il y a".

Parallélisme
Reproduction d'un même schéma syntaxique pour deux énoncés.
« Et jamais je ne pleure et jamais je ne ris » (Baudelaire)

Jargon
Langue propre à un groupe social ou professionnel qui a une valeur péjorative, et qui est confuse et incompréhensible.
«          Que vous tombiez dans la bradypepsie (...)
De la bradypepsie dans la dyspepsie (...)
De la dyspepsie dans l'apepsie. (...)
De l'apepsie dans la lienterie. (...)
De la lienterie dans la dysenterie (...)
De la dysentrie dans l'hydropisie. » (Molière)

Zeugma
Liaison syntaxique entre deux mots ou groupes de mots, dont un seul se rapporte, logiquement, au verbe.
« Vêtu de probité candide et de lin blanc » (Victor Hugo)

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